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le monde d'Ivan
13 juin 2009

Répression !

Alors, aujourd’hui, puisque je l’avais promis, je vais vous dire ce que je pense de la violence à l’école. Je connais, bien sûr, les bagarres, les insultes, les menaces, la cruauté parfois et surtout dans les propos, dans les attitudes. On a encore beaucoup de choses à apprendre et les adultes ne sont pas toujours le meilleur modèle. Et c’est possible que cette violence ait augmenté avec la dérive sociale… Mais enfin, je ne pense pas que la solution à la violence soit la violence, à savoir: les policiers dans les écoles, les portiques à l’entrée, le soupçon, la méfiance, la répression, tous les sentiments moches de l‘humanité concentrés sur nos petites têtes. Moi je verrais à la place de la riposte aveugle et bête, une réponse plus fine. L’élève qui parle mal aux autres ou aux profs, celui qui tape et joue au caïd: direct en salle d‘étude, deux heures, trois heures, six heures, le temps qu’il faudra. Mais attention, avec un petit bagage à exploiter, qui le fera peut-être évoluer: Un devoir à faire, quelque chose de valorisant, juste à son niveau, adapté à son profil, lire un texte et le résumer, présenter un animal, un jeu , un sport, un texte sur une période de l’histoire qui peut le concerner ou un passage d’explication géographique, scientifique…Et le tout, à présenter éventuellement à la classe, s’il le souhaite. Bien sûr l’impératif est que le devoir soit adapté à la personne. On peut trouver chez chacun quelque chose qui l’intéresse et qui peut être exploité de manière intellectuelle, voire susceptible de générer un débat. Car tout est intéressant y compris le fait de s’intéresser à des choses inintéressantes… Et là, le récalcitrant ne retourne pas en classe tant que le travail n’est pas fait. Il peut demander à se faire aider, par un adulte, par un pote, il se débrouille mais il s’y colle… C’est mieux que de l’exclure de l’école, car il risque de trainer dans la rue, de ronger son frein ou de passer à l’action moins recommandable, c’est mieux que la mauvaise note qui ne sert à rien - c’était toujours motivant de vouloir rester bon et de ne pas perdre ses acquis, mais paralysant et complexant de devoir sortir du bourbier - , mieux que « la porte » (une fois derrière, j’ai expérimenté, on a l’impression d’avoir franchi une première frontière de la transgression)… Enfin, moi je dis ça comme ça et je rappelle que je m’incline bien bas devant les méthodes et les idées exposées par Pennac dans « Chagrin d’école ».

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